Art
Objectifs artistiques
Performances
Filmé à Tourcoing / Fédération de Recherche SCV
Ontogénèse du projet
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En janvier 2018, Yanik Miossec, universitaire et musicien occupant depuis de nombreuses années la scène des musiques expérimentales et improvisées lilloise, initie une rencontre art/science, sans visée particulière hormis la mise en relation de personnes dont la préoccupation première est de chercher. On fait et après on voit. Côté science, Florent Berthaut, chercheur en informatique à l’Université de Lille, spécialiste des interfaces humain/machine. Côté art, 3 musiciens du collectif Muzzix de Lille: Peter Orins, Christian Pruvost et Sébastien Beaumont qui sera référent du projet. Le 22 janvier 2018, une journée de travail soldée par un concert le soir à la Malterie à Lille plante le premier clou d’un projet qui ne se sait pas encore.
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En mars 2019, dans le cadre du workshop HAID (Haptics and Audio Interaction Design), l’équipe se retrouve l’espace d’une journée pour un deuxième essai. Cette fois, Ivann Cruz, autre membre de Muzzix, remplace Sébastien Beaumont alors indisponible. Après un temps de maturation, une esquisse de projet voit le jour. Les choses s’organisent, le travail se précise et c’est en avril 2020 que la rencontre se mue officiellement en collaboration.
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En avril 2020, une résidence de création de 5 jours a lieu dans les locaux de l’IRCICA. Plusieurs directions sont prises et le travail d’interface concerne les instruments à vent (trompette préparée), à percussion (élément de batterie) et à cordes (guitares). Tous les acteurs ayant déjà participé à l’une ou l’autre rencontre sont réunis, augmentés d’Anthony Beuchey, ingénieur, employé à la conception du dispositif électro-mécanique qui sera appliqué sur les guitares.
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En octobre 2020, une nouvelle session de travail avec une équipe resserrée a lieu à l’Espace Culture de l’Université de Lille. Le dispositif est maintenant pensé pour 2 musiciens sur scène. Seuls les deux guitaristes Ivann Cruz et Sébastien Beaumont assurent l’aspect scénique en se partageant les types d’instruments. A partir de là, le travail déjà plus efficient sur les instruments à vents et à percussions sera peu à peu mis de côté au profit du travail sur les guitares qui posent plusieurs problèmatiques de jouabilité.
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En février 2021, 3 jours de travail pour des tests sur les actionneurs et une captation vidéo grand public à l’Espace Culture qui sera mise en ligne dans la foulée.
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En novembre 2021, 3 jours de travail à la Plaine Images / Fédération de Recherche Sciences et Cultures du Visuel pour préparer l’article scientifique faisant état du projet et qui sera présenté à la conférence internationale NIME (New Interfaces for Musical Expression). Au fil des échanges entre chercheurs et artistes, la convergence des intérêts des points de vue de la recherche et de la création ne laissait plus de place au doute sur la légitimité de notre collaboration.
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A partir de 2022, le projet se précise et le travail sur les guitares occupe la totalité du projet notamment avec la contribution d’Arthur Paté, spécialiste en acoustique qui travaille déjà sur des problématiques guitaristiques. Dès l’été 2022, Florent et Arthur travaillent sur un dispositif qui change la nature de l’attaque mécanique. Auparavant les impulsions étaient traduites par un mouvement frotté sur les cordes qui posait un problème de volume et de jouabilité, désormais les impulsions sont traduites par un mouvement de percussion augmentant largement les capacités de volume des instruments. Les premiers essais en août et septembre 2022 avec Sébastien Beaumont sont concluants mais très vite de nouveaux obstacles adviennent et nécessitent une nouvelle remise en question du dispositif mis à l’épreuve.
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En décembre 2022, une session d’une semaine à l’ISEN de Lille proposée par Arthur Paté permet de mettre en exergue les limites du projets mais surtout les nouvelles possibilités. Au cours de la semaine, un temps de rencontre, sur l’initiative de Sébastien Beaumont, avec le luthier Franck Claise et le chercheur Loïc Reboursière de la faculté polytechnique de Mons en Belgique ouvre des perspectives d’optimisation et de développement du dispositif, et un élargissement dans le champ de l’étude des pratiques étendues de la guitare.